Ce matin, nous avons rdv avec notre guide qui va nous accompagner toute la journée. Un petit bout de femme bolivienne, qui se prénomme Eldie, et elle dit beaucoup 😉😉 Nous découvrons avec elle cette métropole, la capitale la plus haute du monde, entre 3’200m et 4’000m d’altitude. Accrochées au flanc d’une vallée abrupte, ses milliers de petites maisons en adobe avec leurs toits de tôle ondulée sont un spectacle inouï. C’est énorme, impressionnant, très en pente et complètement chaotique. La ville grouille de monde de tous les côtés, entre les voitures, les bus, les piétons et les échoppes sur les trottoirs. Ça nous donne le tournis.

En visitant, on découvre les différents quartiers de la ville, chacun proposant des magasins spécialisés très spécifiques : sorcellerie, tout pour la maison, quincaillerie, mariage, fruits, légumes, etc ... Ce qui nous interpelle le plus, ce sont les télécabines qui traversent la ville et relient les différents quartiers, de haut en bas, de gauche à droite. Pour les Suisses que nous sommes, monter dans une télécabine (autrichienne) sans nos équipements hivernaux, c’est vraiment spécial.

Nous essuyons un orage et nous réfugions dans un petit café, sorte de hangar ouvert sur le trottoir. On profite pour faire notre pause de 12h et y manger une spécialité bolivienne. Nous voilà reparti déambulant dans les rues et rejoignant notre chauffeur qui nous amène dans la zone sud pour rejoindre la Vallée de Lune. On se promène dans un labyrinthe géologique composé d'argile et entrecoupé par de profonds gouffres ... une œuvre d'art naturelle semblable à un désert de stalagmites.

On revient en ville et visitons la place centrale recouverte de pigeons ainsi que sa cathédrale lamentablement abandonnée pa l’état « communiste ». Le président Morales, très spécial et controversé, veut faire table rase du passé colonial et tente une approche communitariste qui a peu de chance de succès. Les quartiers coloniaux sont délabrés et le reste de la ville se développe sans aucune approche urbaniste. Cette ville ne fait pas envie et ses seuls trésors historiques sont vilipendés. Les télécabines, c’est bien joué, mais ce n’est pas très esthétique ... On regarde sceptique l’horloge de la place qui tourne à l’envers (les chiffres dont inversés pour dire que la Bolivie prend le contre-pied du reste du monde 🤪🤪🤪) et on rejoint notre hôtel, quelque peu déconcerté par cette politique avide de pouvoir dans une tour de verre et de métal au centre de la cité antique 😳😳😳).