Ce matin, nous quittons notre lodge un petit pincement au cœur, car c’etait la dernière vallée avant le retour à Paro qui clôture notre voyage. Mais aussi avec un peu d’excitation puisque nous partons pour le col du Chele La à 3800 mètres, où le chauffeur nous posera pour que nous continuions à pied jusqu’à 4000 mètres, voir 4200, si on se sent bien. Comme nous n’avons jamais marché si haut, c’est la grande inconnue, mais Sangay est confiant.

La montée en voiture se fait doucement sur une route agréable mais étroite ... A quelques centaines de mètres du but, nous sommes arrêtés par un troupeau de yaks. C’est juste invraisemblable, il y en a bien une vingtaine voir plus et ils sont impressionnants. En général Ngawang klaxonne les vaches pour qu’elle se poussent, mais là, le klaxon reste silencieux, faudrait pas trop les énerver ceux-là, des fois qu’ils plantent leur cornes dans la carrosserie ...😬😬 heureusement ils ont l’air de bonne humeur, ils passeront à côté de nous et continueront leur chemin sur la route. C’était quand même un truc de OUF !

Nous voilà en haut, cette fois ça y est, on s’équipe. Il ne fait pas chaud, pour le moment on met les couches, enfin surtout Lulu et moi. Nous ne sommes pas beaucoup, nous, notre guide et notre chauffeur, qui encore une fois ont prévu un pique-nique. Nous sommes super contents de voir que Ngawang, le chauffeur (pour ceux qui n’auraient pas tout suivi), vient avec nous et montera avec nous jusqu’en haut. Il y a aussi un autre guide, assez sympa avec deux touristes espagnols. Nous échangeons avec eux et dissertons sur l’edelweiss que nous découvrons à nouveau et cette fois en grand nombre.

Mais revenons à l’essentiel, notre montée. Aussi incroyable que cela puisse paraître, la première étape est bien plus facile que nous le présentions. La pente est assez douce, les derniers mètres qui nous séparent des 4000 mètres sont un peu plus raides. Nous y arrivons sans être trop essoufflés. Et Lulu encore moins que nous ! D’ailleurs pendant la montée, un Français des Hautes Alpes nous dépasse, quasiment au pas de course. LULU se lance le défi de le rattraper et d’arriver en haut avant lui 🤣🤣 Sacré gamin, il y arrivera, l’honneur de la famille et sauf ! 💪🏻💪🏻

1 heure ‘lus tard, quel plaisir d'atteindre cette altitude, c’est génial, on est heureux ! Et le panorama est fantastique ! Un sentiment de devoir accompli nous envahit. Et de le faire avec nos deux « potes » de là-bas est un plaisir immense, un très beau moment partagé. Alors on s'arrête, on boit un peu, on immortalise, et ... nous continuons jusque tout en haut vers la pointe où se trouve une petite cabane. Et là on se concentre, c’est plus difficile, on monte doucement, le souffle est plus court. LULU devant, on le voit les épaules et la tête en-bas, signe annonciateur qu’il peine mentalement. Mais il ne faillit pas et avance à son rythme. 1 heure de marche plus tard, nous voilà au pied de cette cabane, il faut encore gravir quelques rochers, c’est abrupt ... 😮 On fait pas vraiment les malins, je ne regarde pas en-bas, vu ma tendance à avoir un petit peu le vertige ...

et après cette dernière ascension, ça y est, on y est : WE DID IT !! C’est magistral ! On en prend plein les yeux, nous pouvons être fiers de nous ! On se pose, on mange, poulet, sandwiches, fruits, thé et même biscuits. Un festin tout en haut avec la chaîne de l’Himalaya devant nous. Le temps est splendide, nous pouvons donc admirer le panorama et se l’imprimer dans la tête, parce que ce n’est pas demain que nous revivrons cette expérience.

Il est grand temps de redescendre ... direction Paro. Luca s’endort dans la voiture, tout cuit le petit poussin ! 😉 On arrive dans un superbe hôtel, nous avons bien mérité notre repos.